lundi 26 juillet 2010

Samedi, 17 mars 2007
LA DERNIÈRE PHRASE DE L’HIVER---
L’IMPORTEMPS

 
 
Mais Anna, qui a souffert, progressé, écrit, appris ce que Pavese appelle " le métier de vivre ", échappe--nous aimons à le penser-- au pourrissement de cette ville-cadavre, et part vers le grand blanc mortifère et sauveur.

Paul Auster
Le Voyage d'Anna Blume

***

Ce soir le Rayon Rose était au rendez-vous, l'un des plus beaux rendez-vous, car il n'y a pas de hasard...La Diva Diane Dufresne a encore chanté tout ce qu'elle avait de caché dans le haut de ses talons...Et comme il n'y avait pas de hasard, ma rencontre avec un invité de marque, celle de Gilles Kègle, l'Infirmier de la rue. Gilles Kègle, un être inquiet qui, après le spectacle divin, s'en allait arpenter les rues enneigées de Kébek, cette ville que j'aime tant, à nouveau recouverte de ce blanc pur et immaculé. Gilles, un ange, un être si attachant, qui s'en allait voir peut-être pour la sixième fois dans cette journée de tempête celui que tout le monde oublie, celui que tout le monde fuit, celui que personne ne peut ou ne veut voir mourir seul comme une pauvre bête malade qui agonise. Gilles et Diane, des êtres à part, des êtres uniques et spontanés, des créateurs de bien qui laisseront ICI leurs traces, dans la neige blanche et les rayons roses...

Avec toute la douceur du temps de mars, le mois le plus surprenant de l'année, celui qui a vu naître plusieurs de mes jeunes frères, ma soirée s'est terminée sur une excellente note puisque j'ai pu savourer le dernier paysage de l'hiver 2007, un hiver qui on dirait ne veut plus en finir avec ses amoureux.

(Pour demeurer dans l'esprit du Rose, nous avions choisi La Rose des sables, un chaleureux petit restaurant algérien situé au 24 René-Lévesque O. Avec des amis joyeux, avons goûté comme un rayon chaleureux venue directement de l'Algérie, à cet excellent potage (dont je ne me souviens plus du nom), aux aubergines farcies aux noix, au couscous royal (merguez, agneau et poulet) puis au dessert: un succulent baklava aux pistaches, tout cela servi avec un excellent thé à la menthe, celui que l'on se doit de boire au verre...)

Une belle soirée, dont je me souviendrai encore très longtemps...

En cette fête de la Saint-Patrick avec tout ce blanc maintenant, ne me reste plus qu'à espérer le vert de l'Irlande, celui qui bientôt viendra colorer nos parterres, et les arbres nus...encore gelés...Et ce soir, j'ai bien eu quelques pensées pour toi mon ami lointain, et pour celui qui ce matin m'a encore parlé de lui, de moi, et de tout ce monde de malades, celui qui nous entoure tant bien que mal, mais celui qui sait également comment nous apaiser et comment nous faire du bien quand même...Merci d'avoir été là tous les deux...

(J'ai eu aussi une petite pensée pure pour Philip K. Dick et Patrick, quand le Rayon Rose de Diane/Dioxyne est venu se plonger dans le mien, et le leur...) ;-)


***


"--- Pouvoir être là, sans aucun projet, sans aucune quête bien précise, être tout simplement bien, du simple fait d'exister, d'être là, à chaque instant, auprès des choses ---"

Robert Lalonde
Le Vacarmeur



Dimanche 18 mars 2007
JEU DE VOEUX


Écrire pour demain, juste au cas où on aurait à sauter une ligne, ou sur une mine. Écrire, juste au cas où les mots se mettraient à vouloir s'ouvrir les veines dans les bois silencieux. L'ombre du Diable se prélasse au soleil, celle de Dieu se perd dans le bleu. Leurs queues sont en feu, leurs yeux font le Guet.

Heureusement qu'écrire n'est qu'un jeu. Quelque chose me dit qu'il y aura peut-être du soleil demain matin. Malheureusement écrire n'est qu'un vœu.



Mercredi, 21 mars 2007
LES PAPILLONS


 
Pour l'écologue Robert Barbault, du Museum national d'histoire, les papillons constituent un excellent indicateur de l'impact des bouleversements de l'environnement: ils connaissent plusieurs générations par an, ils sont très sensibles à la chaleur et leurs déplacements sont fortement perturbés à la fragmentation des paysages dus à l'action de l'homme.

***


(Ferme tes yeux, je vais te dire un poème...)

Au Café du Temps Perdu, nous nous reverrons;
Nous nous reverrons sans avoir à dire un mot....
Au Café du Temps Perdu, nous nous aimerons;
Nous nous aimerons sans avoir à écrire un mot...

Je te préserverai de toute chute.
Je te préserverai de toute lutte...

 
Cruelle Incognita a dit:

(ferme tes yeux je vais te dire un poème)

J'aspire et déglutie:

Une mer sans son œil
La mer sans le soleil

Un coquelicot refleurit gris
Une bombe horloge carnivore

Une fenêtre pour y passer le pied
Des mots glaciers échoués aux bordures des lèvres

De petites mousses Ultra
De petites perles Méga
De petits mots Giga (octects)


The Swamp’s Song a dit:

(Ouvre tes oreilles je vais te RIRE un poème)

Ultra, Méga et Giga, comme trois grandes jeunes soyeuses sœurs; tout près de nos fenêtres-glaciers; qui gisent sur le frimas de nos lèvres; qui défrisent les gentils moutons noirs de nos rêves...La Mousse-haillon qui regarde la mer de sel sans son soleil, qui touche à la mère sans ses yeux verts, qui enjambe la fenêtre pour y passer son pied, qui se laisser tomber de haut mais qui se fait paraCHUTER...

Ultra, Méga et Giga Drolettes, comme les trois doigts du bout d'une main dégelée...BOUM! elles aspirent et déglutissent...et le Coquelicot refleurira gris...


Cruelle Incognita a dit:
 
Ironie
Piqûre sur le coin de l’œil droit
Gratte, vernis, tu verras
Quoi ? J’ai demandé
Ça n’a rien répondu

J’ai deux sœurs, il est vrai
L’une petite, l’autre petite encore mais plus grande
Quand elles se mettent autour de moi
Je ne vois que le bout de leurs doigts
Je ne vois que mes traits
partout

L’une dans les yeux
L’autre dans le sourire
L’autre dans la manière d’agir

J’ai deux sœurs, il est vrai
Donc nous sommes trois
J’ai aussi un frère d’âme et de chair
Que je ne connais presque pas
Because, because, trop long à raconter

Parfois j’ai des envies de paraCHUTER
Il est vrai, encore
Sauf que je me rattrape toujours dans les petits matins
Sauf qu’il existe toujours une main
Et bien sûr des fenêtres, toujours ouvertes
Sur les lendemains

Mot cruel glissé sous...la mousse
Là ou gît le coquelicot gris


The Swamp’s Song a dit:

Ultra, Méga et Giga, un peu comme les Gorgones, Sténo et Euryale, qui ne connaissent ni la mort ni la vieillesse, et Méduse, leur sœur mortelle...De l'autre côté de l'océan occidental, des jeunes femmes avec des ailes d'or, des serres de cuivre, des défenses de sangliers et des chevelures de serpents...Des sœurs venues d'un autre monde, des blanches, des noires, des jaunes et des grises...Elles ne savent pas encore ce qui les relient, mais elles savent aujourd'hui qu'elles sont unies...Springtime is war time....Peace Attack. Sonic Nurse is passing through my window tonight...







Mercredi, 21 mars 2007
AVANT QUE NE DISPARAISSE LE MOUSSAILLON
 
 
Un mot est un oiseau au milieu d'une page. C'est l'infini.

Antonio Soler
(Extrait de Le Chemin des Anglais)


La Pirate a dit...

Partons, la mer est belle ce soir....Tout est noir et calme...D'ici, je peux apercevoir ton étoile, celle qui brille un peu plus fort que d'habitude, celle qui m'éclaire de sa pleine magnitude...Elle est épuisée un peu de luire autant, mais elle me sourit encore, malgré sa grande fatigue, malgré le Temps qui me sépare d'elle...Le rhum m'épouse, le vent me pousse...Prendre le large, atteindre les côtes, pour voir enfin Le Pays Rare...J'entends ton Écho au loin Moussaillon, je l'entends battre au cœur de mes labyrinthes; je le rangerai dans ma boîte à secrets avec la petite boucle d'oreille de cristal qu'un jeune marin m'avait offerte un jour de fête...C'est le même son que celui que son âme me fait quand il vient naviguer par Ici, sur le Pont poussiéreux de mon Vieux Navire...Partons la mer est belle ce soir, tout est noir et calme....À tribord, Moussaillon...

Ecrit un soir d'automne en réponse à une question de Simon G.: Pourquoi écrire des histoires ? 

Simon a dit:

Tant de pensées pour moi... ça fait chaud au cœur. Mille fois merci. Je ne disparaîtrai pas... seulement je m'éloigne de l'océan. Ce soir, j'essaie d'écrire. Pour de vrai. Non pas sur la Plage, mais dans la Forêt, à flanc de Montagne. Amitiés.


The Swamp’s Song a dit:

L'air est salin, le temps malsain; Je tiens la barre, je frôle la Mort. J'imagine la Forêt, les Arbres enlacés; je goûte à leur Sève et celle de notre Amitié. Le Temps sera encore plus beau demain, le Temps sera un peu moins frais. La Montagne nous attend toujours, mais nous saurons bien retourner sur la Plage un jour tous les deux, un beau jour...un très beau jour...à bâbord, Moussaillon...



Jeudi, 22 mars 2007
LE MONDE COMME UNE CRÊPE
 
 
Cruelle Incognita
samedi 3 mars 2007

ROLEX VITAMINES II

Retourne le monde
Comme une crêpe


A
s
p
i
r
e
.

En deuil..

Dentelles sombres, grise mine
Coagule, mon ami, tes hémorragies
Plante de minuscules

B
O
M
B
E
S

Et laisse le champ libre aux horizons
De l’éphémère
Égratigne ton vernis et pense
HÔPITAL-FENÊTRE-AU REVOIR
Pense aux mots inventés
Et laisse toi bercer/berner
Glisse des étoiles jaunes
Dans la main
Regarde sans faim
Polie sans gêne
Les tableaux peints
Comme ce père qui cherche son fils
Et toi qui n’y peut (veut) rien
Camoufle tes limites avec du verre brûlant

Les doigts découpés gisent sous ton oreiller
Les mémoires actrices
Roma, mon délice
Tunis, mon supplice
Montréal, mon adorée
Et pense aux paroles bues dans l’auréole
Et le monde entier qui t’oublie
Laisse-les en révolution
Et toi qui gît sans savoir
Laisse tes pensées glisser
Au beat effréné
Des rolex vitamines
Laisse tout

s'
e
f
f
o
n
d
r
e
r


The Swamp’s Song a dit:

Aspirer une bombe.
Sauter de la fenêtre.
S'effondrer tout seul.
Se relever fantôme.
Aspirer une autre bombe.
Regarder l'Heure passer.
Faire le Deuil du Monde.
Et puis tout recommencer.




Lundi, 26 mars 2007
L’ESPRIT DE L’EFFORT FUTILE


Laissez-moi tranquille aussi; laissez-nous tous tranquilles...Quelque soit l'Issue, c'est la destruction qui vous attend...et la rouille et la poussière régneront...

Philip K. Dick
La trilogie divine

***


REFERMER LE LIVRE, LE ROMAN,
CELUI QUI SE FAISAIT SANS LUI,
CELUI QUI SE FAISAIT SANS TOI.

L.L.


Le divin surprend là où vous l'attendez le moins.
Quiconque couche avec une bête sera sûrement mis à mort.


Le coup de Phil

 
Nous sommes des gants.
Dans le vibrato du Vide.
Le Rose, virus divin.
Le hasard aveugle.

L'empire n'a jamais pris fin

Le salut par la gnose.
L'issue fertile.
Une étrange nourriture rose.
Le voile de maya, le dokos.
Le rôle d'un vulgaire lapin.

L'amie perdue de ce côté-ci du tombeau.
Une aube de lumière rose
dans le brouhaha général,
Phosphènes.
Enfoui sous les événements du monde.
La complicité des coulisses.
L'imposture qui se mêle au monde réel.

Un Christ femelle.
Le jour du soleil vulnéraire.
Anamnèse: la perte de l'oubli,
le retour du souvenir,
du Seigneur et de la Cène

Coïncidence sans dessein.

Des cristaux de méthane
sur des mondes désolés.
Sans aucune issue en vue.
Une rafale de parasites.
SHALL I SUE...

L'insistance des faibles,
leur terrible pouvoir.
Un mensonge palpable.
Une colère lasse.
Le Connaisseur de la beauté éternelle.

Une porcherie.
Le panorama de méthane.
Une zone de mal.
La bataille finale.
L'une ou l'autre issue.
La prévision absolue.
La Machine divine.

Un générateur de réalité.
L'axe de la vérité profonde.
La Zone de BÉLIAL.
La brillante étoile du matin.
Une lumière inépuisable.

La matrice emmêlée.
La septième bataille.
Un cube de nourriture rose...

Zina, fée Diane, la reine des fées.
Le Consolateur, le Défenseur,
l'Auxiliaire, le Soutien, le Conseiller,
le Distributeur de châtiment
...et de récompense.

Le Processus de l'inspiration.

Des mondes sans nombre.
Les coquilles d'escargot.
Les nébuleuses extra-galactiques.

Le rose...
Le bassin des Marées.
Les cloches de la magie.
Les douces brises printanières.

Le plus précieux de tous les dons: la réalité.

Un rêve n'est rien.

Un sentiment d'urgence.
Le pays des fées.
Des langues de feu liquide.
Du sang magique.
Le sang d'une méta-entité.
Le bureau des sortilèges.
La FORÊT primordiale.
Ma compagne et mon amie.

L'Esprit de l'Effort Futile

Chacun de nous est l'autre.
La protection des petits.
Accents d'un chant horrible.
La Grise Vérité.
Les restes de nourriture avariée.
La phalène.
Fragments brisés de ce qui avait jadis été la lumière.

La beauté innée de Dieu.
Des fleurs permanentes.

Nihil est (Rien n'existe)

La vie est un risque.
Les mornes corbeaux errants.
Au cœur de la perception de Saint-Paul.
La voie rapide du Golden Bridge.

L'AMOUR N'A PAS DE FIN
Le cœur d'un phénomène.
Le suicide: une inaptitude au bonheur.

Aucune chose ne dure,
mais toutes les choses s'écoulent

HOROSCOPE:
celui qui examine l'Heure...



Mardi, 27 mars 2007
SMOKE SCREEN…UPON MY DREAM
 
 
20 octobre 2006

Smoke screen

Contre le vide asphyxiant, entre les yeux & le cerveau, ériger une grande tapisserie-miroir où sont reflétés les spasmes & les éclats de l'Imagination. Berner la Vision, mentir aux Sens, afin de se détourner du Sentier Organique où tout est Viande, tout est Sexe, tout est Cannibalisation. Avec un peu de chance l'Illusion se fera Contagion pour qu'alors tous les Galériens arrêtent de ramer en même temps.

Simon Gingras



La Pirate a dit:

Imagination, Vision, Cannibalisation, Illusion, Contagion... Beaucoup de mots en ion Moussaillon, mais j'ajouterais à ton gouvernail de mots-maison, ceux de l'Évasion, la Grande, ceux de la Pendaison, la Courte, ceux de la mi-Saison, Automnale, et pour plus tard, ceux de la Feuillaison Vernale...Derrière les Fumées de nos Écrans, voir flotter Marla dans son Étang (puis) Retourner sur le Dos de ma Galère Balayer les flancs salés de la Mer...


***

Y'a de ces soirs où l'on vogue si bien, seuls sur nos petites galères, que le temps et l'espace semblent se confondre en un seul et unique compartiment...Ce soir, avec François au téléphone, il s'est donné quelques bons coups de rames qui ont fait avancer nos galères, sans bruit, et la tienne, je l'espère bien, cher Moussaillon. Ce que tu m'as écrit ce soir by email m'en donne maintenant la preuve. Merci de t'être amené chez moi avec les restes de ton hiver blanc... J'ai hâte au prochain été, il me semble qu'il sera l'un de nos plus chauds...En l'attendant, je continue de ramer, dans le bon sens de nos vagues profondeurs....J'ai la certitude de tous nos billets, j'ai la certitudes qu'ils ne sont pas des faux...



Jeudi, 29 mars 2007
DOLPHINS AND RABBITS ARE DANCING


Cruelles incognita:


Cheveux plats et yeux verts
T’as trop de questions dans la tête
T’as l’infini dans la rétine
T’es rouge des pieds à la tête
T’as du blanc au bout des doigts

T’as le sourire en fontaine
T’as le rire en cascades
T’as l’intelligence merveille
T’es tout ce que mes yeux ne verront jamais

T’es la lumière dans mes coins sombres
T’es le pied qui m’empêche de tomber
T’es l’amie magnétique
T’es la sœur oreille magique

T’as la mer du monde à tes pieds
T’as tout ce que tu peux rêver
T’as toute la brise pour t’emporter
Vers tes verticaux néants

Parfois tu te dis pourquoi pas
Parfois tu murmures tout bas
Parfois tu ne sais pas
Parfois t’as des peurs montagnes
Et des colères violettes

Laisse
Laisse allez
Sweet soeurette.


The Swamp’s Song a dit:

A dolphin is going to swim inside your head
but a fire is going to burn it...
The reflecting skin is going to
make me sleep along your imagination,
dear soeurette...and the champagne's bottle
doesn't knock the boat...


Cruelles incognita a dit:

I remember the tale of a dolphin that someone told me during a documentary work I have done a couple weeks ago; Je me souviens de cette histoire de dolphins; Ça se passait dans la mer; Et ça avait un sens Sacré; Que j'ai goûté du bord des lèvres; Parce que tout le sait qu'un œil collé sur votre œil vous fait bien oublier le monde tout autour; Et mon imagination reflétée; Exponentialisée; Diffuséee; Endormie et endormante; Me fait aussi rêver; And a sinner dolphin ou un dolphin qui swim; And a champagne's bottle qui dosen't knock the boat; Ça sonne bien et magnétique que le mot incendie que le mot sœurette et TOUT ce que the quidam writes


The quidam écrit:

Something, or someone is now going to let me know that we are not really real persons you and me... And like an old pink rabbit female ghost heart's who had to beat it through this story about her youngest brother, I will always want to show you, into this goddam black blog, the heart of the most beautiful persons who's writing me these false or true words. And like the Golden Boy, I will disappear one night from my Smokey Screen and our wide antique space. Perhaps one day we will have to meet us in a new bar, in a cheap room or in a great forrest. We don't know when, but we know why, because we will never have to know the Ends, and we will never have to show our Hands...So, Good Night, sleep well, please don't go, and don't be shy, I'm too old for that now...

 
Cruelles incognita a dit:

Parfois je me pince et je ne sens rien alors je me dit que je suis pas une real person also; De toute manière les mots sont toujours faux; Parfois je lis le quidam et je cherche les trésors enfouis; Parfois je nage avec des yeux brouillés dans des gigantesques forêts aperçues à travers une fenêtre glauque d'un hôtel glauque; Mais je sais pourquoi les fenêtres sont grandes; Et je me dis que tout cela m'est précieux; The black blogue comme les black boxes...Pas déjà la mi-avril...Que pourrait-il se passer à la mi-avril ?
 
The Swamp’s Song a dit:

À la mi-avril il y a toujours comme une sorte d'exposition de livres dans une espèce de Grand Salon à Québec. Le Salon des caniches qui me vide souvent les poches, mais qui me remplit la tête pour le reste de l'année. Merci Incognita d'être encore au rendez-vous cruel de nos mots sacrés, dans le milieu mou de nos boîtes noires entrelacées. Et oui, tout cela est précieux...



Samedi, 31 mars 2007
LES FENÊTRES DOUBLES D’AVRIL
 

Le Printemps dit à la Fenêtre:

" Ecoute-moi bien petite Windows, tu sais parfaitement que rien n'est vraiment plus beau qu'une Fenêtre Fermée qui s'ouvre au Printemps; mais toi, si petite et sans rideau, même avec tout ce soleil de plomb qui réchauffe ta vitre, tout le monde sait que tu resteras encore une fois fermée jusqu'au prochain hiver. Mais je ne t'en veux pas tu sais, non je ne t'en veux pas vraiment, parce que tu sais que je reviendrai tranquillement, mais sûrement, vers la mi-avril, pour encore une fois essayer de réchauffer ta vitre froide. Mais t'avais beau tu sais, t'avais beau t'ouvrir un peu. Désormais rien ne me sera plus facile de t'écrire sur ce que je sais à propos de toi et de ton cadre qui ne déborde pas assez souvent. Je t'achèterais bien une paire de rideaux...

Pour toi qui sais que je n'existe pas, mais qui sais que je serais toujours LÀ...quand même.

Ton Printemps



Dimanche, 1er avril 2007
LES AVRILANTES

Le crépuscule commençait à tomber. Ils restèrent assis à table sans allumer la lumière.

Anna Enquist
Le retour


***

De ce qu'il nous aurait fallu manquer,
nous n’en avions déjà reçu que trop;
Et de ce qu'il nous aurait fallu attraper,
nous n'en avions jamais assez reçu…

***

Rien que des tout,
rien que des trous;
Rien que des mous,
rien que des NOUS;

Moins de verrous
pour mes Portes Closes,
plutôt des clous soûls
pour tes gerbes de roses...

***

Je veille et je dors,
j'éveille les aurores;
Je vais et je dore
les mains, les oreilles...

Je vais comme je viens,
Je vieillis comme le vin;
Je m'endors comme le loir,
je sommeille comme le lapin

Je m'endeuille et je sors;
Je reste et je pars,
mais je reviens toujours quelque part,
entre toi, lui...et le Noir

***

De ce qu'il nous aurait fallu allumer,
ne l'aurions sans doute fait qu'à l'été;
De ce qu'il nous aurait fallu tant aimer,
ne l'aurions que peu, ou pas assez,
fait trépasser...

***

Les avrilantes d'hier au matin,
pâles et frileuses comme des petites choses,
sur leurs épaules frêles ce soir de noir s'indisposent;
Les avrilantes qui demain soir seront encore aussi souffreteuses,
que leurs bêtes veilleuses dans cette nuit devenue trop mielleuse,
se mettront en branle dans les Catacombes
pour t'écrire de la prose ambiante, chère Cunégonde !



Lundi, 2 avril 2007
ON THE SWING

 
 
The man on the swing seems happy, he wears that famous smile on his beautiful face and his greying hairs are longer than usual, so, he looks like a Poet...I can see him but I can't touch him. On that photography he is at the sugar shack with his wonderful family: Melissa, his splendid wife and Xavier, Colin . and Khéna. his three delightful young sons...

Tonight, I want to thank him for our friendship that tastes like maple sap, and because I'm an old and new english student these days, I'd like to ask him if he wants to correct me; I know I did some mistakes...;-)

Thank you for all the rest....I'll open the light, I'll take my bedside book, I'll read it and I'll write in it. After this ritual, I'll take a new look through the Window. Maybe I'll saw a young ghost boy in a bird disguise...

Good Night, Mortifer...

P.S. Thank you for your correction.



 
Mardi 3 avril 2007
BLANCHE HEURE
 
 
Ne plus jamais rien écrire,
parce que le blanc fait trop mal aux yeux.
Ne plus jamais rien E-lire,
parce que le noir fait trop de bien odieux.
Mais rester là quand même à chialer
pour faire semblant d'écrire et d'élire...

Casser toutes nos tirelires,
les vider à nouveau pour les remplir;
Classer toutes nos brisures rigides
pour ne plus avoir à les ennoblir...
Ecouter de la Musique sans les Chœurs;
regarder l'Avenir, avoir mal aux Heures...

Se démasquer des loups de velours noir
pour aller ramper sur le sol et déraper...
Frapper sur la Fenêtre vide sans reflet,
lui épingler l'âme sœur sur sa Porte.
Réfugier les restes dans la Mer Morte,
les restes à ramollir,
les restes en quelque sorte
que...


Vendredi 6 avril 2007
LA CAILLE ET LE PAPILLON
 
 
On reste ainsi dans l'univers de la musique cyclique, c'est-à-dire construite à partir d'un nombre restreint de cellules et de motifs qui réapparaissent au cours de l'ouvrage et qui renforcent la cohérence de la forme.

Richard Boisvert
Le Soleil

***

J'ai horreur des trains qui partent...
sauf si je suis dedans.

Il était une fois...

Un 5 avril neigeux, un peu comme une avant-veille de Noël, un jour généreux avec l'être humain que je suis....de temps en temps. Tout avait commencé avec une gentille invitation du Professeur Barsetti.....

Avant que le cours Attraits Touristiques ne commence il nous conviait, moi ainsi que les cinq autres étudiants de ce matin-là, à aller dîner au restaurant école Les Cailles. Une seule petite ombre à ce tableau fort alléchant: François n'y serait pas, puisqu'il m'avait annoncé la veille son départ du cours, mais je savais que je le verrais en fin de journée, pour aller prendre un verre et souper avec lui, pour enfin assister au quatrième Concert de la Sélection Desjardins au Grand Théâtre.

La neige s'affolait dans le ciel de Québec, arrondissement de Charlesbourg, nous la regardions faire ses nouvelles steppettes printanières, on n'en croyait presque pas nos yeux de la voir ainsi s'amonceler une autre fois sur les trottoirs et dans les rues, sur les aiguilles vertes des sapins nus et sur le paquet de défeuillés...Un paysage magique pour un 5 avril...

11:30 arriva assez vite, nous partîmes frais et dispos au resto, situé à quelques pas de nos locaux. Au menu (pour moi): foie de cailles au cognac, potage Crécy, grenadins de bison, un vrai régal, mais une seconde ombre au tableau, en étudiants que nous sommes nous n'avions droit à aucune boisson ou liqueur; nous nous sommes donc permis de faire " flamber " à notre aimable étudiante serveuse 12 crêpes Suzette. Mariama en a d'ailleurs ressentie quelques effets: elle s'est mise à danser autour de la table.
 
Les sourires, les rires et la joie, celle de tomber en vacances pour les quatre prochains jours, tout ça avait de quoi nous rendre tous très joyeux. Vers trois heures, Monsieur Barsetti  nous dit que nous pouvions prendre congé...Nous nous sommes donc souhaités de Joyeuses Pâques, et nous nous sommes dit à mardi prochain. Ainsi chacun pu retourner à son autre monde, celui-là qui suit celui-ci...

Avec ma belle C., je pris la 801, l'express qui devait me mener en haute ville, vers la rue Cartier, cette charmante petite rue que je commence à réellement à apprivoiser... Les coins de rue étaient passablement " slocheux ", il fallait vraiment faire attention où l'on mettait les pieds. La neige avait cessé, le soleil s'est pointé quelques minutes, le temps de nous faire penser que nous étions au printemps et non plus en hiver. Les gens en général avaient l'air content et les commerçants davantage. Etant donné que nous sommes en ce moment en plein dans la période pascale, ma première station se fit aux Petits Papiers, un endroit rempli de petites beautés colorées. Je me suis encore une fois laissée tenter par deux très jolies cartes, l'une intitulée cœurs papillons, une création de Camille Soulayrol et Régis Baudonnet, 9 cœurs de papier fait à partir de lettres manuscrites, avec en prime un papillon crème...et l'autre, Cream Flowers, de Louise Bloomer et Jane Crowther, une gravure illustrant une branche de pommier, en fleurs je crois bien...

And for sure, to not forget to write in an another journal, I bought this immitating shimmering beauty of 19 th century French silk...recreated to show the grandeur of the Jacquard loom silk-weaving tradition.. Ainsi, je pourrai me penser dans un autre siècle pour écrire mes nouvelles impressions, celles qui suivront le dernier Moleskine...

Ma deuxième station se fit chez Esprit Nouveau, situé dans le même immeuble que Les Petits Papiers. Esprit Nouveau, là où on y vend le rêve des odeurs en flacons de verre transparent...Cette fameuse Chasse aux Papillons, odeur qui avait tant émoustillé mes olfactives sensations l'automne dernier, j'avais encore en tête ses notes légères et florales...La vendeuse, une charmante et gent dame me proposa le coffret, c'est-à-dire que, pour moins cher que le format régulier je pouvais bénéficier et du gel douche, et de la crème pour le corps ainsi que d'une petite bougie, toutes trois avec la même affriolante odeur...Le flacon d'eau de toilette étant alors de plus petit format, je le glissa donc immédiatement à l'intérieur de mon sac, je la traînerai donc toujours avec moi cette odeur de Chasse aux Papillons, je pourrai ainsi m'en vaporiser les poignets, et la nuque, au gré de mes humeurs...

Troisième Station: chez Arnold le chocolatier, pour aller y délivrer de leur emballage plastifié quelques délicieux lapins, afin de les offrir à trois des plus beaux gars de la terre, les deux miens, bien évidemment, et François, un homme en soie...Puis ce fût la Traverse chez Sillons le disquaire pour aller y sillonner quelques courants musicaux. Le commis, un connaissant, alors qu'il scannait mes deux achats, un Brian Auger réédité (Oblivion Express) et un Mahavishnu Orchestra, (Apocalypse) me fit cette remarque: " À ce que je vois, on demeure dans les mêmes années "...
 
Oui, 1974-1975, une très belle période musicale pour le rock...et le mushroom. ;-) En sortant, je pris une carte postale, marquetant le prochain album d'Andrew Bird. J'ai eu soudainement une pensée éclair pour Simon, apparemment que ce sera un autre chef-d’œuvre…
 
La 5ème station, pour un peu se retrouver au début d'un autre siècle, le 20ème, avec Jules et Jim, les deux amants célèbres de Catherine (Jeanne Moreau) et de François...Truffaut ...Jules et Jim, un bar tout à fait sympathique où l'attachante serveuse vous met immédiatement à l'aise avec sa spontanéité contagieuse, et comme le monde est toujours très petit à Québec, elle s'est avérée être la fille de l'un des professeurs cuisiniers au CSAT, le centre spécialisé d'alimentation et tourisme, là où j'étudie en ce moment...Bla-bla-bla de circonstance, les habitués se mirent à entrer pour le 5 à 7, la convivialité y avait revêtu ses plus beaux habits, ce qui procure à ce bar, qui existe depuis 29 ans (l'âge de a serveuse), une atmosphère des plus chaleureuses...

Mais je sortis tout de même pour aller vers ma 6ème station: La Bouquinerie du Quartier, une autre de ces plus qu'invitantes librairies de Québec. Je me suis laissée aller vers des petits livres qui accrochent l’œil et le cœur: Les troubles de l'humeur, du professeur Marc Louis Bourgeois, on y traite de deux types de maladie, la maniaco dépression et les troubles dépressifs récurrents, et des aspects cliniques de l'unipolarité et de la bipolarité. Le deuxième, Les Euphorismes de Grégoire, un ouvrage capable d'élever jusqu'aux hauteurs du rire avant de plonger dans les abîmes méditatifs...le troisième, le Petit dictionnaire des idées reçues sur la folie et autres considérations, (sûrement le plus petit livre que j'ai eu à acheter à ce jour, à part l'une des fables de Jean de Lafontaine, et le dernier et non le moindre: Les plus beaux textes pour célébrer une union, les plus beaux textes d'amour écrits par les plus grands auteurs, de saint Augustin à Martin Gray (c'est ce qui est écrit sur la quatrième de couverture).

Après cette excursion au pays des livres fous, retour dans la rue pour y apercevoir un grand Papillon qui voltigeait vers la porte d'entrée de ce cher Café Krieghoff...un resto où l'on se sent immédiatement en lieu de connaissance. Les salutations d'usage faites, avec cette franche camaraderie teintée d'une légère touche d’amouritié, voilà qui annonçait une autre de ces magnifiques soirées...Pour que François. qui ne connaît pas encore tous le recoins de la ville, puisse découvrir et bénéficier de l'intimité du Jules et Jim, on retraversa la rue pour aller y animer une autre de nos interminables discussions. Pour moi, un second Jack Daniels and coke sur glace, et pour lui, deux verres de cabernet sauvignon. C'est toujours bon de se retrouver ainsi, sans prétention, même après seulement 24 heure d'absence...

Puis à nouveau traverser la rue, pour aller se sustenter au Krieghoff...Il était bondé, c'était jeudi soir après tout, jeudi, jour de paye… François, en excellent narrateur qu'il est, m'a raconté l'histoire triste de ce film récemment vu, LE VENT SE LÈVE, celui de deux frères irlandais qui ont fondé l'IRA, et dont l'un des deux a du abattre l'autre "pour la cause "...
 
Un voile d'eau salée est subitement apparu à l'orée de ses si beaux yeux, nous avons donc changé de sujet. Et puisqu'il fallait partir pour le concert, nous nous sommes levés prestement, avons payé, puis sommes sortis de ce chaud cocon qu'est le Krieghoff, le Papillon avait hâte de convoler jusqu'au GTQ pour y entendre l'Orchestre Symphonique de Québec pour la première fois, un Papillon discret qui ce soir-là remplaçait un certain Coyote...inquiet... ;-)

Nous sommes donc arrivés à moins 15...secondes...La préposée était pour fermer la porte...OUF! nous l'avons vraiment échappé belle....Madame Bilodeau, ma toujours aussi aimable voisine de concert, s'était encore une fois inquiétée de mon retard...
.
Pour débuter, l'Oiseau-Phénix, signé Charles Pépin, une très belle envolée dirigée par Yoav Talmi, mon Chef, ça promettait beaucoup. Puis on installa sur la scène du Grand Théâtre le Grand Piano de Louis Lortie...On le vit entrer, majestueux, droit et serein. Pour la première fois à Québec, il joua comme nul autre l'envoûtant concerto pathétique de Franz Liszt, puis interpréta Les variations symphoniques de Cesar Franck. Entre le Chef, l'Orchestre et le Pianiste: une véritable osmose, la cohésion d'une équipe comme l'a qualifiée Richard Boisvert du Soleil. L'entracte arrive toujours trop vite., François en profita alors pour se délester de son anorak rouge. À son retour, il semblait réellement plus à son aise et j'en ai donc profité pour lui présenter Madame Bilodeau Au départ, elle le prit pour le Coyote, (elle a tout de même 86 ans et la mémoire à cet âge). François et elle ont immédiatement sympathisé...La symphonie en ré mineur de Cesar Franck pouvait alors commencer...

Une autre fois encore, La Musique était venue au Rendez-Vous. Les cœurs étaient en paix, l'esprit enfin libéré de tout ce qui nous avait retenu...Nous pouvions ainsi l'écouter, comme on écoute la Voix de cet ami qui un jour s'était grande ouverte à vous sans aucune espèce d'appréhension pour le faire. La Musique fera toujours...le reste...

Avoir laissé aller nos âmes au milieu de ce Grand Théâtre, prendre le pouls de la foule silencieuse, l'entendre respirer presque sans bruit, lui offrir les plus belles fleurs pour que tous les papillons de la terre puissent enfin revenir au monde....

C'est un peu ce que nous avons ressenti François et moi à la fin de cette mémorable symphonie...Au sortir du théâtre, pour nous accueillir en fête, la neige, qui à nouveau tombait, comme pour couronner nos têtes de cette journée sans fin...Nous étions en parfaite harmonie avec elle. Le ciel aurait pu alors nous tomber dessus, et nous ne l'aurions jamais senti le faire...Cet espace-là et ce temps-là nous appartiendraient pour toujours...

Au retour, dans chacun de nos pas, il y avait ce quelque chose qui nous avait fait avancer, presque danser je dirais. Et dans mon sac, l'odeur douce et légère de cette soirée de rêve, celle que j'avais aimé déposer au creux de ma liberté, celle que j'avais emprisonnée pour le mieux, dans le milieu moelleux du Sacré...



Dimanche, 8 avril 2007
LES POISSONS STÉRILES

 
ESPÉRANCE DE LA FRAGRANCE---TRANSE--------
TRANSE DE LA DANSE---SUSPENS---////
SILLONS/LÈVRES ///RIRE---
AMOUR---NEZ---FRONT-
DIRE AU JOUR THÉ-BON---


Faire d'une fenêtre un monde
pour y aperceVOIR le travail de l'inspirant.


***

HOMME-AULNE

Je vois l'Aile
Je dois belle
Attendre
Méprendre
Sous-tendre
Caresser les poings serrés
Dégainer
l'arme à bon
marché.

L'Homme aulne,
regardez-le voler
L'Homme baume,
envolé, arrêté---
Son amour l'a quitté
pour une Reine
Son étoile l'a guidé
vers une scène
L'Aumône est
toujours une vérité.
L'Aumôme, elle,
une enfant gâtée.


ATOM HEART MOTHER

ENCORE LA SOIE FERRÉ
ENCORE LA VIE-HALF-A
ENCORE LA TERRE à bois
ENCORE LA MÈRE à boire

DES VISAGES flous
DES PASSAGES mous
RIRE AVEC ELLES
Ô SOURIRES RÉELS
MARCHER SUR UN FIL
ATTRAPÉE À LA MI-AVRIL,
PAR UN POISSON STÉRILE...

LE PEINTRE EST VENU ICI
SUR LE VENTRE DE SON AMI
PUIS IL EST ALLÉ AILLEURS
POUR UNE AUTRE MEILLEURE
L'AMOUR S'ÉTAIT FAIT
L'AMOUR S'ÉTAIT DÉFAIT
PUIS IL S'EST REFAIT
PUIS IL S'EST PARFAIT
AVEC LE TEMPS
VA...
TOUT S'EN VA

(Même Léo Ferré
même les roses fanées)


CRAIE-CORPS

Si je pouvais
je t'enlacerais,
mais il y a
toujours
un MAIS...
et un corps
à jamais...

Le rêve
de la craie
sur ton corps...
parfait

Le rêve de la craie
sur la Mort du Sujet…


BLUE


Les bleus au Corps de l'Achevable
Les yeux du Corps, indice pensable
Les bras plus forts que la Mort
Le sexe plus dur que la nervure
La ligne qui dépasse du Temps
Le cercle rouge qu'on trace dedans
Tes mains qui me prennent par devant
Ton sein qui m'allaite mon enfant


VIE RUSSE

Toi qui entres
dans ma tête
à cause de
tes mains
qui m'apprêtent
Toi qui en sors
sur ma peau
à cause de tes
lendemains
qu'on arrête

Toi qui me donnes
toutes les raisons
Toi qui me sonnes
comme une cloche-maison
Toi qui me déranges
et m'étranges,
ami-homme mi-ange

Toi qui me démanges
et me rectangles,
Toi qui me vidanges
Toi qui entres des dards
dans ma cible
Toi qui me ventres
au creux de l'Invisible
Je te noue le cœur
dans mon amour illisible
Je te mouds le voleur
de mon âme putrescible


L’OREILLE ROUGE

Elle écoute, elle regarde, et elle entend...
Elle redoute, elle ringarde et elle répand...

Les yeux cernés,
Les yeux bernés...

On entend ses idées de trop loin
On attend ses innés dits latins...

Son oreille se tend
Son oreille est au vent...
Moi et lui on attend,
impatients...
qu'Elle lui dise
JE VEUX UN ENFANT...


LA RUE

Encore une fois
sur la rue sans fond,
être demeuré
dans les murs du son----

On ne sait pas
si ici le Temps
s'arrêtera,
car noktura
le poursuit sans cesse,
avec le vent

Ecrire un graffiti...
Ecrire en catimini...
Donner de son encre ou
donner de son ventre...
pareil comme
peindre des langues
pareil comme
peindre les Flandres...

Il n'y aura plus rien à faire avec Rembrandt
Il n'y aura plus rien, outre le Temps,
Que des femmes loutres dans le Néant
au cœur des coquilles et du sang foutre


PALPITE

des gosses qui galopent
aux îles Galapagos
ange enfant
aux ailes de sang
sexe sexe sexe
palpe HIT
Take me out
palpe vite
fake me he...


MATH

Il ne reste plus
que des traces
de fusain, d'encre,
d'huile et d'eau---

Il ne reste
que tes mains

N'y entre que ton sexe
N'y meurt que nos reins
N'y sort que des textes

##############

À travers l'univers de mes douleurs
j'ai connu l'enfer de tes couleurs
Ô toi, mon ami que je ne vois pas,
mon ami à qui je ne doigts jamais toucher
qu'au bout de ses soûls bois

On reviendra en novembre...
pour constater tous les dégâts
 

LA BRUNE ET/OU BLANCHE ?


La Brune et/ou
la Blanche...?
celle qui fait que
tous les jours
c'est dimanche ...!!!

and the Beat goes on
and I'm so goddam wrong...
The fancy friends
on the dancing floor

I got a nose
You got a gnose...
full of snowing flakes
a nose
full of dancing snow

Like a night-life
near of a fight # 8
your fist full of ghosts
your fist full of HATE

Dancing fool
Queen of pool
Dancing tool
Queen of soul


TROMPE/HEURES

Carl avec ses
cheveux noirs et
ses yeux si bleus
et sa main...
sur son cœur;
Son regard n'est
pas tombeur,
non, il est très
trompe/heure

Ecrire sur quelqu'un
qu'on n'a jamais vu,
c'est à peu près la même chose
que d'aimer quelqu'un
qu'on a jamais BU

La blancheur du visage de Carl
Sa beauté lumineuse qui s'étale...
Sur l'écran pâle, oui je l'ai lue,
sur la feuille mâle, oui, je l'ai bue
 
 
LE PRÉFET

Le PRÉ-FAIT, celui qui regarde---
c'est toi encore qui parade...
qui apparaît le long de la Page,
qui me défait des heures de mon Âge...
le cou à chaque coup qui se tord --- se noue
lui qui me refait à chaque foie
le tableau flou
celui qu'on absout
des matelots levés trop tôt

Rien d'autre à faire que
d'écrire...
Rien d'autre à faire que...
produire...

 
LA TACHE ET

Le corps d'une femme nue
à la rivière
Le corps d'une femme vue
comme une mère
Celle qui tend les bras
à son jeune frère
Celle qui l'attend dans le froid
pubère
de son hiver...

La Tache est pour toi,
attaché pour mes émois


LES CHATTES

N'avoir pas bien
terminer la Toile
N'avoir rien
commencer qui vaille
Comme une feinte d'éternité
quand la Fille s'est levée...
comme lorsque
qu'Elle a marché
et a chanté...
Comme lorsqu'Elle a miaulé
et a mouillé...
Tu l'as flattée, elle t'a tchatté
Tu l'as léchée, elle t'a rêvé...

La Chatte est arrivée,
et Elle t'a mangée...
la langue
Tout sera donc à recommencer...

Regard d'homme à l'Aveuglette
Rien ne peut plus t'arriver,
petite belette...
Tu es venu enfanter
les sombres allaités,
tu es venu comme le café:
goûter à la crème fouettée


CARL-A

Carl a)
Démis-dieu
Carl b)
Homme angelé
Carl C.
pré-alginaté

########

Encore apposer des mots autour
de sa voix lactée
sur le pourtour de ses lèvres closes
et de ses dents de bébé...

Encore inviter la nuit et le jour
à venir célébrer le mariage raté,
celui de nos roses éclatées
celui de l'amaurose bleutée

Voilà la première couche est donnée,
c'est toujours la plus difficile
(à changer)


LA ROUGE


Bleu-Rouge-Blanc
Rouge-Bleu-Sang---
Regard amoureuxXXX
Teint lumineuxXXX
oui---ami moureuxxx
oui---ami---mourant
je t'aime et c'est
encore plus FLAGRANT
que lorsque c'était plus
que....parfait

Lèvres au charme nu
Attirances ingénues
Yeux gris qui bissent
Yeux bleus qui plissent
Cheveux rouges qui se lissent
Frange blanche qui les abysse...

 
CORPS ETC…

Ce corps osé
ce corps rompu
ce corps qui rit-dort
ce corps qui OLÉ OLÉ
l'amour qui le colle à l'été

cuisse dodue
et petit pied...
yeux de côté
yeux qui me louchent
bouche mi-close
près du nez tout rose
poitrine en sauce
corps qui t'exauce
corps tout nu
corps abattu
corpustule
de dentelles
qui te brûlent
soies déchirées
nombril/ô cordon
ombilic de l'abandon
enfant qui naît sans nom

Ah! Bébé C.
comme tu es né beau---
comme tu es D.C.D.
Ah! Bébé C.
comme tu es ALITÉ,
comme tu es à l'ÉTÉ...
Je t'aime pour l'Éternité.
Ether-Nid-Thé


À Carl Caron, celui qui m'a inspiré ces mots:
merci pour tes Étoilées....

elquidam



Mardi, 10 avril 2007
NOBODY IS HERE TO STAY
 
 
J’ai cherché longtemps le bout rose, dans la craquelure de Mozart échevelée, dans la miniature d’un bout d’ongle échoué.

Dans un pays congélateur, nos âmes frigorifiées font des morceaux de dentelle aux fenêtres. Des peaux chastes et vierges et les rues s’allongent à la longue vue.

Il me semble parfois que si la terre est bleue comme une orange, c’est simplement parce qu’elle est pourrie.

Cruelle incognita in Persona/personne (2)
Lundi le 9 avril 2007

***

Des restes de mardi...

Un geste déposé dans le creux de mon midi,
ce démon rose de mon cœur qui t'a envahi.
À nouveau sous le charme de nos euphories,
celles que l'on aime tant voir en l’État Fleuri.

Mais quel est le sens véritable des aiguilles ?
Celui que l'on croyait connaître et qui a fui...
Celui qui décolle de ma fenêtre ou qui surgit,
Celui qui étiole son bien-être et qui me prie...


L.L.Quidam



Mercredi, 11 avril 2007
BEFORE THE BLOOM
 
 
Forget your old scrapbook under the Palm Tree,
and maybe a sun will find the way to write on it...

Nothing is really real when On and Off have never a deal.
Nothing is really real, but the skin & skulls, and hot meals.

I'm a lot like you Little Bird, like a kind of blue.
I'm a lot like flu, Little Nerd, like a kind of glue.

Abandon, like the first cut of our swords,
and Zoom, like the last dot of our worlds.

Good night Baby Rose, dream tight in your little crib.
Good night sweet honey, cream white all your ad lib...

I've never written to a man king a story like this before,
'cause I've never seen a mountain like him on the Shore.

Tonight I have to travel between a dream and your bed,
After I'll have to stray me and wrap you around my legs.

Please don't try to understand,
Just stay there and...stand.


To you...from me



Jeudi, 12 avril 2007
QUAND LES ORANGES ÉTAIENT VERTES


Cruelle Incognita:

LE GOÛT DE L’ORANGE DÉCLINÉ


Dans un pays congélateur
Le froid à un goût sans cesse d’orange
Et
Ça fond
Tout le temps
sur la langue

(quand j’y pense)


Elquidam:

L'Oeil-Bouche.
L'Oeil-Touche.
L'Oeil-Couche.
L'Oeil-Douche.
L'Oeil-Mouche.
L'Oeil LOUCHE.

M. à M:

Quand ton pied va glisser
Pour caresser le tapis
Quand tes yeux vont chavirer
Pour décoller vers son évier
Quand ta bouche va mousser
De petits mots gentils
Quand ton cœur va locomotiver
Au rythme des Mozart symphonie
 
Quand ta tête va tomber sur son épaule
Quand elle va rouler jusqu'à sa poitrine
Quand elle va s’enrouler encore plus bas
Les aiguilles te rappelleront des années
Plantées dans tes ongles
Et moi je serais pas là pour regarder


The Swamp’s Song a dit:

Nothing is really real, mais ces mots orangés...Je me souviens de ces années où le vert des agrumes m'avait donné le sang des mots de Govrô, le sang de ses mots les plus beaux; le plus lent de mes suicides ne serait-il donc pas venu de celui qui s'était fait le long d'un parcours étoilé, tout au bout d'un autre viaduc écroulé ? Happiness is warm gun...

[(and)] this morning, I should have one...



FIN de FENÊTRES OUVERTES 2
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